L’inaptitude médicalement constatée ?

 

 

L’inaptitude au travail se définit comme l’incompatibilité entre l’état de santé du salarié et son poste de travail.
A noter que lorsque l’inaptitude fait suite à un arrêt de travail pour Accident du travail ou maladie professionnelle,
on parle d’inaptitude d’origine professionnelle, sinon il s’agit d’une inaptitude d’origine non professionnelle.

Mais qui doit déclarer l’inaptitude, un employeur a-t-il cette capacité ? quand est-ce qu’un salarié peut être déclaré inapte ? quelles en sont las conséquences ?

Qui et quand est déclaré l’inaptitude ?

La constatation de l’inaptitude du salarié à son poste de travail relève de la compétence exclusive du médecin du travail. En effet, L’avis émis par le médecin traitant ou un médecin de la sécurité sociale n’est pas un avis d’inaptitude.

L’inaptitude est principalement constatée à l’issue d’un arrêt de travail dans le cadre d’une visite médicale de reprise. Toutefois, elle peut aussi être constatée dans le cadre de la surveillance médicale habituelle du salarié, en particulier lors de la visite périodique et même pendant un arrêt de travail (Cass. soc., 24 mai 2023, n° 22-10.517).

Les conséquences de l’inaptitude ?

Une fois que le médecin du travail a constaté l’inaptitude médicale du salarié, cela déclenche la recherche de reclassement sauf en cas de dispense expresse de reclassement.

C’est notamment le cas si le médecin du travail mentionne expressément dans son avis d’inaptitude que :

  • « tout maintien du salarié dans l’entreprise serait gravement préjudiciable à sa santé »
  • « que l’état de santé du salarié fait obstacle à tout reclassement dans l’emploi ».

Dans ces 2 cas de figures, l’employeur peut rompre le contrat de travail sans procéder au reclassement du salarié inapte. Sinon, l’employeur doit chercher à reclasser le salarié dans « un autre emploi approprié à ses capacités ».

Pour ce faire, il doit :

  • Tenir compte des préconisations formalisées par le médecin du travail
  • Rechercher des postes disponibles comparable à celui occupé précédemment par le salarié déclaré inapte
  • Elargir sa recherche dans les établissements de l’entreprise mais également dans le groupe dont les activités ou le lieu permettent permutation du personnel
  • Consacrer du temps et des moyens personnalisées à la recherche

Les propositions de reclassement doivent être écrites, précises et individualisées. Elles doivent à tout le moins mentionner les éléments suivants :

  • Nature et qualification de l’emploi proposé
  • Descriptif des tâches
  • Éléments et niveau de rémunération
  • Lieu d’affectation et convention collective applicable

L’obligation de reclassement est désormais réputée satisfaite lorsque l’employeur a proposé un emploi (comparable au précédent), en prenant en compte l’avis et les indications du médecin du travail.

Le refus du salarié à cette proposition de poste ou l’impossibilité de l’employeur de proposer un poste comparable au salarié entraine le licenciement du salarié pour inaptitude médicalement constatée.

Pour ce faire, l’employeur doit respecter la procédure de licenciement à savoir :

  • La convocation du salarié à l’entretien préalable en fonction des modalités de l’article L. 1232-2 du Code du travail, sous réserve de dispositions conventionnelles spécifiques imposant une procédure différente
  • Puis, l’entretien préalable au licenciement 5 jours ouvrables après la réception du courrier de convocation (première présentation du courrier au domicile)
  • Enfin, la notification par lettre recommandée avec accusé de réception du licenciement du salarié au moins deux jours ouvrables après l’entretien préalable.

 

écrit par Salha B.

 

 

Les différences entre le départ volontaire du salarié à la retraite, et la mise à la retraite par l’employeur

 

Le départ à la retraite à l’initiative du salarié

 

Lorsqu’un salarié atteint l’âge légal de départ en retraite, celui-ci peut décider de quitter volontairement la société.

Quel préavis ?

Le salarié doit pour cela respecter un préavis d’un mois, si l’ancienneté dans l’entreprise est comprise entre 6 mois et 2 ans, ou un préavis de deux mois, si l’ancienneté est supérieure à 2 ans.

Ces durées ne sont toutefois applicables qu’à défaut de convention collective, d’usage ou de contrat de travail prévoyant des dispositions plus favorables pour le salarié, c’est-à-dire un préavis plus court.

Si l’ancienneté du salarié est de moins de 6 mois, la loi ne prévoit pas de durée de préavis. Il convient de se reporter à la convention collective ou aux usages pratiqués dans la profession.

Quelles indemnités ?
  • Salaire mensuel
  • Indemnité compensatrice de congés payés
  • Indemnité compensatrice de préavis (si l’employeur dispense le salarié d’effectuer son préavis)
  • Versement des droits acquis au titre de l’intéressement, de la participation, des dispositifs d’épargne salariale et du compte épargne-temps.
  • Indemnité de départ à la retraite, la plus favorable entre le légal et le conventionnel, si le salarié bénéficie d’au moins 10 ans d’ancienneté dans l’entreprise
Quelles charges sociales et fiscales ?

L’indemnité de départ volontaire à la retraite est imposable sur le revenu et est soumise à cotisations sauf si vous choisissez de partir en retraite dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).

La mise à la retraite d’un salarié

Lorsqu’un salarié atteint l’âge de 67 ans, l’employeur peut lui proposer de rompre son contrat dans le cadre d’une mise à la retraite. Cependant, jusqu’à ses 70 ans, le salarié peut toujours refuser cette rupture de contrat. A partir de cet âge-là, le salarié ne peut plus s’opposer à la décision de l’employeur.

Quel préavis ?

Soit noter : Même préavis que pour un départ volontaire 

Soit recopier le paragraphe à l’identique ?

Quelles indemnités ?
  • Salaire mensuel
  • Indemnité compensatrice de congés payés
  • Indemnité compensatrice de préavis (si l’employeur dispense le salarié d’effectuer son préavis)
  • Versement des droits acquis au titre de l’intéressement, de la participation, des dispositifs d’épargne salariale et du compte épargne-temps.
  • Indemnité au moins égale à l’indemnité de licenciement, sauf si la convention collective prévoit une indemnité de départ à la retraite plus favorable que celle-ci
Quelles charges sociales et fiscales ?

L’indemnité de mise à la retraite est soumise à cotisations sociales et à imposition au-delà d’un certain plafond

  • Cotisations sociales: L’exonération s’applique à hauteur du plus élevé des trois seuils suivants, dans la limite de 2 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale (Pass)
  • L’indemnité légale ou conventionnelle de mise à la retraite ;
  • La moitié de l’indemnité versée ;
  • Deux fois le montant de la rémunération brute perçue l’année précédant la mise à la retraite.
  • CSG-CRDS: L’exonération s’applique à hauteur de l’indemnité légale ou conventionnelle de mise à la retraite à hauteur du plus faible des deux montants suivants
  • L’indemnité légale ou conventionnelle de mise à la retraite ;
  • La part de l’indemnité versée exonérée de cotisations.

L’employeur doit, par ailleurs, s’acquitter d’une contribution patronale sur l’indemnité de mise à la retraite. Le taux de la contribution patronale de mise à la retraite est de 30% la fraction de l’indemnité exonérée de cotisations de sécurité sociale.

  • Impôts: seule la partie qui excède la fraction exonérée est à déclarer. Cette fraction est égale au plus élevé des trois montants suivants
  • L’indemnité légale ou conventionnelle sans limitation de montant
  • La moitié de l’indemnité perçue, dans la limite de cinq fois le montant annuel du plafond de la sécurité sociale (205 860 € en 2021)

Le double de la rémunération annuelle brute perçue par le salarié au cours de l’année civile précédant la rupture de son contrat de travail, dans la limite de 205 860 € en 2021

 

écris par Salha B.

26 janvier 2025 par Anne Charlotte Andre 0 Commentaires

Contrôle et envoi des DSN mensuelles

Qu’est-ce qu’une DSN ?

La déclaration sociale nominative est le reflet du bulletin de paie. Elle sert à transmettre les données mensuelles des salariés (salaires, activités), et à verser les cotisations aux différents organismes.

 

Que faut-il contrôler ?

Montant des cotisations : Il est très important de vérifier que les cotisations du tableau des charges correspondent à celles du bloc de paiement dans la DSN. Si nécessaire, vous avez la possibilité de modifier directement le montant à verser dans le bloc de paiement.

Base des cotisations : Vous pouvez vérifier les bases à l’aide du journal de paie. Il convient de vérifier le total des bruts et celui de la base CSG.

Taux AT : Il est possible d’avoir un taux bureau. Il convient donc de contrôler les bases de cotisations des sédentaires qui sont affiliés à ce taux.

Versement transports : Certains salariés sont assujettis à la taxe transports. Il convient également de contrôler les bases de salariés pour qui la société verse cette contribution.

Ipriac et Fongecfa : Vérifier que tous les chauffeurs assujettis (+3.5t), ont bien ces deux cotisations à l’aide d’un filtre, et contrôler la base entre le tableau des charges et le journal de paie.

 

Charges trimestrielles

Certaines cotisations comme celles de la mutuelle et de la prévoyance sont souvent versées trimestriellement. Le contrôle des déclarations pour ces organismes est à faire chaque mois, mais le contrôle des paiements chaque trimestre (DSN de mars, juin, septembre et décembre).

 

Quand transmettre les DSN aux organismes ?

La date limite de dépôt est fixée en fonction de l’effectif de l’entreprise.

Entreprise de moins de 50 salariés : Au plus tard le 15 à midi, possibilité de faire une annule et remplace jusqu’au 14 à minuit.

Entreprise de 50 salariés et plus : Au plus tard le 5 à midi, possibilité de faire une annule et remplace jusqu’au 4 à minuit.

 

 

Compte-rendu d’anomalies

L’URSSAF envoi en automatique les anomalies recensées sur les DSN. Si l’anomalie est bloquante il convient de modifier tout de suite votre déclaration à l’aide des conseils de l’URSSAF, et de procéder à une annule et remplace. Si les anomalies ne sont pas bloquantes, vous pouvez laisser votre DSN telle quelle et procéder aux modifications pour la prochaine déclaration.

 

écrit par Salah Basti

 

 

26 janvier 2025 par Anne Charlotte Andre 0 Commentaires

Dispositif de partage de la Valeur

De quoi s’agit-il ? 

A compter du 01/01/2025, à titre expérimental pendant 5 ans, les entreprises d’au moins 11 salariés à 49 salariés ont pour obligation de mettre en place un dispositif de partage de la valeur. L’objectif est de rétribuer aux salariés les bénéfices de l’entreprise.

 

Qui est concerné ?

Pour être soumis à cette obligation, les entreprises doivent répondre à 2 conditions :

  • Conditions d’effectif

Sont concernées, les entreprises dont l’effectif est compris entre 11 à 49 salariés.

Pour l’appréciation du seuil des 11 salariés, il faut appliquer les règles de l’effectif de la sécurité sociale à savoir l’effectif moyen annuel qui correspond à la moyenne des effectifs de chaque mois de l’année N-1.

  • Condition de bénéfice net fiscal

Seules sont soumis à cette obligation, les entreprises qui ont fait 1% de bénéfice net fiscal pendant 3 ans. Devront le faire en 2025 les entreprises en exercice civil qui auront eu 1 % de bénéfice de 2022 à 2024. Sauf pérennisation, l’expérimentation finissant au 29‑11‑28, seront concernés les exercices ouverts de 2025 à 2028.

Pour le calcul du bénéfice net fiscal, il conviendra d’appliquer la formule légale de participation.

 

Attention, certaines entreprises sont dispensées de mener cette expérimentation, c’est notamment le cas des Entreprises individuelles (sous conditions) et des Sociétés Anonyme à participation ouvrière.

 

Comment redistribuer aux salariés le bénéfice ?

Les entreprises concernées ont le choix entre plus dispositifs :

  • Instaurer la participation (accord/accord dérogatoire/adhésion à un accord de branche agréé)
  • Instaurer l’intéressement (accord/DUE/adhésion à un accord de branche agréé) ;
  • Abonder un plan d’épargne salariale (PEE, PEI, Perco ou Pereco d’entreprise/interentreprises) ;
  • Verser une Prime de Partage de la Valeur

Les sommes, versées aux salariés, liées à ces mises en place auront le régime social/fiscal habituel du dispositif dont elles sont issues.

Il est possible de conclure un accord ou d’adhérer à un accord de branche agréé prévoyant un calcul de la participation moins favorable que le régime légal (loi art. 4).

Lorsqu’une entreprise est déjà couverte par un accord d’intéressement ou de participation en cours de validité pour l’exercice au titre duquel l’obligation est soumise, elle n’aura pas à mettre en place un nouveau dispositif.

Il n’y a pas de montant minimum exigé.

écrit par Salah Basti

 

 

18 décembre 2024 par Anne Charlotte Andre 0 Commentaires

Effectifs et dépassements de seuil

Qu’est-ce que l’effectifdune entreprise ? 

L’effectif de l’entreprise correspond au nombre de salariés embauchés par l’entreprise à un instant T. Par salariés, on entend toutes personnes ayant un contrat de travail dans la société.

 

L’intérêt de connaitre l’effectif d’une entreprise ?

  • Connaitre la catégorie de l’entreprise

En effet, en fonction de l’effectif de l’entreprise, on peut savoir s’il s’agit d’une microentreprise, PME, ETI, grande entreprise.

 

  • Veiller au respect de la règle de dépassement de seuils

Le code du travail impose aux employeurs des obligations à partir du moment où l’entreprise dépasse un certain seuil.  C’est ce qu’on appelle le dépassement des seuils d’effectif.

  • Il peut s’agir d’obligations légales comme, l’obligation de mettre en place le règlement intérieur (50 salariés), d’organiser des élections CSE (50 salariés), d’effectuer la déclaration des Travailleurs Handicapés (20salariés) etc…

 

  • Il peut s’agir d’obligation financière puisqu’en fonction du seuil, l’employeur est redevable, exonéré ou soumis à l’application de taux réduits, de cotisations sociales.

Les cotisations concernées par le dépassement du seuil sont disponibles sur le site de L’URSSAF.

Il est à noter que l’entreprise doit atteindre ou dépasser le seuil pendant 5 années consécutives pour être redevable de ces cotisations. Si l’effectif repasse en dessous du seuil pendant un an, l’entreprise est de nouveau exonérée et rebénéficie de la neutralisation de 5 ans en cas de nouveau dépassement de seuil.

Comment calculer les effectifs d’une entreprise ?

  • Quel effectif ?

Dans un premier temps, il faut se poser la question de savoir, quel type d’effectif, souhaitons-nous calculer ?

Effectivement, en fonction de la raison pour laquelle vous devez le calculer ou l’usage que vous allez en faire, il est possible de calculer, l’effectif mensuel, global, par établissement, par entreprise ou annuel.

Le plus courant est l’effectif moyen annuel de l’entreprise qui sert à calculer la moyenne des effectifs de chaque mois de l’année N-1. C’est cet effectif qui est utilisé par l’URSSAF et qui permet de savoir quelles cotisations sont applicables à l’entreprise.

 

  • Quels sont les effectifs à prendre en compte ?

Tous les salariés ne sont pas à prendre en compte dans le calcul de l’effectif.

  • Salariés exclus du calcul : CDD de remplacement d’un salarié absent, travailleurs temporaires de remplacement d’un salarié absent, Contrats CUI, CIE et CAE, Stagiaires, personnes en alternance, dirigeants sans contrat de travail, personnes handicapées employées par un centre d’aide par le travail.

 

  • Tous les autres salariés sont inclus, c’est le cas, des cdi, cdd pour autre motif que remplacement, intérimaires pour autre motif que le remplacement d’un salarié absent, salariés à temps partiel, salariés au forfait (jours et heures), intermittents, travailleurs à domicile, mandataires sociaux ayant un contrat de travail, etc…

 

Attention cependant, car les salariés ne comptent pas tous 1 part. En effet, il faut comptabiliser un salarié au prorata de son temps de travail ce qui vaut à calculer son équivalent temps plein. (ETP)

 

par Salha Basti

18 décembre 2024 par Anne Charlotte Andre 0 Commentaires

Repos compensateur Obligatoire dans le Transport Routier de Marchandises

Qu’est-ce que le repos Compensateur Obligatoire ? 

Le repos compensateur Obligatoire s’applique lorsqu’un salarié a effectué des heures supplémentaires qui dépassent le contingent annuel fixé par la Loi ou la Convention collective applicable. Il s’agit d’une disposition d’ordre public à laquelle il ne peut pas être dérogé

 

Quelles sont les heures ouvrant droit au repos compensateur Obligatoire ?

  • Les heures prises en compte pour le calcul du contingent annuel d’heures supplémentaires sont celles accomplies au-delà de la durée légale. ll s’agit de prendre en compte toutes les heures réellement travaillées « temps de travail effectif ».

 

  • Sont donc exclues :
  • Les heures de valorisation de cp, jours fériés, heures de récupération
  • Les heures pour absence évènement familial
  • Les heures d’astreinte sauf les heures d’intervention
  • Les heures de pause rémunérées
  • Les absences paternité, maternité, arrêt de travail

 

 

Qui a droit au Repos Compensateur Obligatoire ?

  • Le personnel Sédentaire 

Le contingent annuel d’heures supplémentaire pour le personnel sédentaire est de 130h.

Ainsi, après 130 heures supplémentaires par an, le repos est égal à 50 % des heures effectuées au-delà de 35 heures hebdomadaires pour les entreprises de 20 salariés et moins, alors qu’il est égal à 100 % des heures effectuées au-delà de 35 heures hebdomadaires pour les entreprises de plus de 20 salariés.

  • Le personnel roulant

Pour le personnel roulant, le calcul se fait au trimestre.  Le nombre de jour de repos varie en fonction du nombre d’heures effectuées au trimestre et de la catégorie du salarié.

 

Quand et comment prendre son Repos Compensateur Obligatoire ?

  • Le droit au repos compensateur obligatoire est réputé ouvert à partir du moment où le salarié a accumulé au moins 7 heures (sédentaires) ou 1 journée (roulant). Son utilisation doit se faire dans un délai maximum de 2 mois, suivant l’ouverture du droit, sous réserve des dispositions des articles D. 3121-21 et D. 3121-22

 

  • Le salarié adresse sa demande de repos au moins 1 semaine à l’avance. Il doit préciser la date et la durée du repos. L’employeur a 7 jours pour y répondre. Le repos doit être pris sous forme de journée ou demi-journée. L’absence de demande de prise de la COR par le salarié ne peut entraîner la perte de son droit au repos
  • Dans ce cas, l’employeur lui demande de prendre effectivement ses repos dans un délai maximum d’un an.

Le repos compensateur obligatoire est assimilé à une période de travail effectif pour le calcul des droits du salarié.

Il donne lieu à une indemnisation qui n’entraîne aucune diminution de rémunération par rapport à celle que le salarié aurait perçue s’il avait accompli son travail.

En cas de départ du salarié, avant que le repos n’ait pu être utilisé une indemnité compensatrice (ayant la qualité de salaire) lui est versée.

 

écrit par Salha BASTI

 

18 décembre 2024 par Anne Charlotte Andre 0 Commentaires

Le mandataire social

Un mandataire social est une personne désignée pour représenter légalement une entreprise ou une organisation, généralement dans le cadre de sa gestion. Ce rôle est souvent exercé par des dirigeants comme le président, le directeur général, ou le gérant d’une société. Il peut s’agir de personnes physiques ou, dans certains cas, d’une personne morale, selon la structure juridique de l’entreprise (SARL, SA, SAS, etc.).

Responsabilités :

  • Représentation légale : Le mandataire social représente l’entreprise vis-à-vis des tiers (clients, fournisseurs, administration, etc.). Il engage la société par ses actes.
  • Gestion : Il est responsable de la gestion courante de l’entreprise, ce qui inclut la prise de décisions stratégiques, la mise en œuvre de la politique de l’entreprise et le suivi de son activité.
  • Obligations légales : Il doit respecter les obligations légales et fiscales, assurer la bonne tenue des comptes, et parfois rendre des comptes à l’assemblée générale des actionnaires ou à un conseil d’administration.

Limites et responsabilités :

  • Le mandataire social peut être tenu responsable des actes qu’il commet dans le cadre de ses fonctions, notamment en cas de faute de gestion ou de non-respect des obligations légales.
  • En fonction de la structure juridique de la société, les pouvoirs du mandataire social peuvent être plus ou moins étendus. Par exemple, dans une SAS, les statuts peuvent définir les attributions spécifiques du président et des autres dirigeants.

Le bulletin de paie d’un mandataire social dépend de son statut juridique, de la structure de l’entreprise et des rémunérations qu’il perçoit. En effet, le mandataire social n’a pas le même régime salarial qu’un salarié classique, car il occupe un rôle dirigeant et a souvent un statut spécifique (comme président, directeur général, gérant, etc.).

 

Ci-dessous un aperçu des éléments à prendre en compte pour établir un bulletin de paie pour un mandataire social :

 

  1. Statut du mandataire social
  • Société par actions simplifiée (SAS) :
    Le président d’une SAS ou d’une SASU est un mandataire social. Si le président est rémunéré, il est assimilé à un salarié pour la couverture sociale, mais il ne cotise pas pour le chômage (il relève du régime des assimilés salariés).
  • Société anonyme (SA) :
    Le président et/ou directeur général d’une SA sont des mandataires sociaux. S’ils sont rémunérés, ils sont également considérés comme des assimilés salariés, mais comme les présidents de SAS, ils ne cotisent pas à l’assurance chômage.
  • Société à responsabilité limitée (SARL) :
    Le gérant d’une SARL peut être majoritaire (et donc assimilé à un travailleur non salarié, TNS) ou minoritaire/égalitaire (et dans ce cas, il peut être assimilé salarié s’il reçoit une rémunération et est inscrit en tant qu’« assimilé salarié »).
  • Autres structures (Société par actions, etc.) :
    Le régime de cotisations sociales varie selon les entreprises. Par exemple, dans une SNC ou une SCS, les mandataires sociaux sont souvent des travailleurs non salariés.

 

2.    Les éléments du bulletin de paie d’un mandataire social :

Si le mandataire social est rémunéré, son bulletin de paie comportera des éléments spécifiques :

a. Identité de l’entreprise et du mandataire social :

  • Nom de l’entreprise, SIREN, adresse.
  • Identité du mandataire social : nom, prénom, fonction (président, directeur général, gérant, etc.).

b. Rémunération brute :

  • Le salaire brut doit être indiqué sur le bulletin, avec le détail des sommes perçues par le mandataire social (fixe, variable, primes, avantages en nature, etc.).

c. Cotisations sociales :

  • Cotisations à l’URSSAF : En tant qu’assimilé salarié, le mandataire social devra payer des cotisations pour la retraite, la santé, et la prévoyance, mais pas pour le chômage.
  • Le calcul des cotisations de sécurité sociale peut différer par rapport à un salarié classique.
  • Le taux de cotisation est généralement plus élevé que pour un salarié classique, en raison de l’absence de cotisations chômage.

Exemples de cotisations :

    • Assurance maladie, maternité, invalidité, décès.
    • Retraite de base et complémentaire.
    • CSG/CRDS.

3. Particularités fiscales et sociales :

Les mandataires sociaux n’ont pas le même régime fiscal que les salariés :

  • La rémunération des mandataires sociaux est soumise à l’impôt sur le revenu (IR) dans la catégorie des traitements et salaires.
  • En revanche, le président d’une SAS ou le gérant d’une SARL majoritaire (si non rémunéré) relève du régime des travailleurs non salariés (TNS) et ne perçoit donc pas de bulletin de paie dans le cas où il n’est pas rémunéré.

En résumé ; Le bulletin de paie d’un mandataire social dépend de son statut et de la structure de l’entreprise. Lorsqu’il est rémunéré, il suit les principes des bulletins de salaire classiques, mais avec des particularités liées à son statut d’assimilé salarié (sans droit à l’indemnité chômage, par exemple) ou de travailleur non salarié.

Les cotisations sociales sont donc adaptées en conséquence, et le mandataire social peut bénéficier de certaines exonérations ou avantages spécifiques selon son rôle dans l’entreprise. Il est judicieux de se rapprocher d’un conseiller juridique afin de valider ce statut et toutes ses particularités.

 

écrit par Salha Basti

 

 

21 octobre 2024 par Anne Charlotte Andre 0 Commentaires

Le congé maternité 

Le congé maternité est accordé à toute salariée enceinte soumise à un contrat de travail, qu’il s’agisse d’un CDI ou d’un CDD.

Ce congé débute en principe avant l’accouchement et se poursuit sur une durée déterminée en fonction de la situation familiale, des particularités de la grossesse et des conditions de naissance de l’enfant.

Le congé maternité commence au minimum 6 semaines avant la date prévue de l’accouchement.

Il est divisé en 2 périodes distinctes :

  • Le congé prénatal
  • Le congé postnatal.

La durée de ces différentes périodes est variable et dépend de certains éléments contextuels, notamment du nombre d’enfants à naître et des enfants à charge.

 Il est possible de reporter son congé prénatal dans la limite de 3 semaines max après avis favorable du médecin.

Attention, si la salariée enceinte bénéficie d’un arrêt maladie pendant le congé maternité prénatal qu’elle a choisi de reporter, le report est annulé et donc le congé débute au 1er jour de l’arrêt maladie

Il est possible d’anticiper son congé prénatal de 2 semaines max si c’est le 3ème enfant ou 4 semaines s’il s’agit d’une naissance multiple.

Le congé postnatal sera alors amputé de la durée supplémentaire accordée au congé prénatal.

Exemple: une salariée enceinte de son 3ème enfant pourra ainsi débuter son congé maternité 10 semaines avant l’accouchement (au lieu des 8 sem), mais il sera réduit à 16 semaines post-accouchement (au lieu des 18 sem).

 

1 – La durée du congé maternité
 Situation familiale  Durée du congé prénatal  Durée du congé postnatal  Période totale du congé maternité
1er enfant 6 semaines 10 semaines 16 semaines
2ème enfant 6 semaines 10 semaines 16 semaines
3ème enfant ou plus 8 semaines 18 semaines 26 semaines
Naissance de jumeaux 12 semaines 22 semaines 34 semaines
Naissance de triplés ou plus 24 semaines 22 semaines 46 semaines

 

2 – Les cas particuliers ayant une incidence sur la durée du congé maternité

 

  • Congé pathologique :

Une salariée malade du fait de sa grossesse ou à la suite de son accouchement a droit à un allongement de son congé maternité à condition d’avoir un certificat médical.

  • Allongement de 2 semaines avant la date présumée de l’accouchement
  • Allongement de 4 semaines après l’accouchement

 

  • L’accouchement prématuré:

En théorie, l’accouchement prématuré ne devrait pas avoir d’incidence sur la durée du congé puisque si le congé prénatal est écourté, le congé postnatal est allongé d’autant.

L’allongement du congé est possible si:

  • l’enfant est né plus de 6 semaines avant la date prévue
  • L’hospitalisation de l’enfant né prématuré s’avère obligatoire

La durée du temps supplémentaire correspond au nombre de jours écoulé entre la date effective d’accouchement et la date initialement prévue pour le début du congé prénatal

 

  • Le décès de la mère pendant le congé post-natal:

Si la mère décède pendant la période de congé postnatal, le père de l’enfant peut se substituer dans ses droits. Il bénéficie de l’entièreté du congé postnatal et des indemnités journalières accordées à la mère. Mais pour cela, le père de l’enfant devra cependant cesser toute activité professionnelle le temps de ce congé, informer son employeur du motif de son absence et lui indiquer la date à laquelle il compte reprendre le travail.

 

  • Le décès de l’enfant:

En cas de décès de l’enfant, la mère bénéficie :

  • d’un arrêt maladie pour la durée prescrite par son médecin si l’enfant n’est pas né vivant ou s’il est décédé alors qu’il était né avant 22 semaines d’aménorrhée ou que son poids de naissance était inférieur à 500 grammes ;
  • du congé maternité pour la durée du repos observé si l’enfant n’est pas né vivant ou s’il est décédé alors qu’il était né à partir de la 22e semaine d’aménorrhée ou que le poids de l’enfant à la naissance est d’au moins 500 grammes.

 

  • La rémunération du congé maternité

 

Lors de son congé maternité, le contrat de la salariée est suspendu pendant toute la durée du congé. Cependant la salariée acquiert les mêmes droits et avantages que les autres salariés (ancienneté, prime, etc..).

S’agissant de sa rémunération, celle-ci va percevoir le montant de ses indemnités journalières directement par la CPAM. S’agissant du maintien de salaire, celui-ci n’est obligatoire que si la convention collective le prévoit.

Dans la convention collective des transports routiers de marchandises, il est prévu un maintien de 36 jours à 100%.

 

article écrit par Salha B.

 

 

 

21 octobre 2024 par Anne Charlotte Andre 0 Commentaires

Le contrôle URSSAF

En quoi consiste le contrôle URSSAF ?

L’URSSAF est chargé de collecter les cotisations sociales des entreprises. Elle a également pour mission de contrôler le bon fonctionnement du calcul et du versement de ces cotisations.

En cas de non-respect de la réglementation fiscale, le contrôleur a pour but de rectifier les erreurs de paiement des cotisations.

Vous avez la possibilité d’être assisté par le conseil de votre choix.

Les éléments des 3 dernières années seront contrôlées.

 

Quelles sont les étapes ?

  1. Vous recevez un avis de contrôle comportant la date de celui-ci, le nom du contrôleur et la liste des documents à fournir 15 jours avant le rendez-vous.
  2. L’inspecteur examine les éléments fournis, soit sur place, pour les entreprises de plus de 11 salariés. Soit à distance, pour les entreprises de moins de 11 salariés.
  3. Après le contrôle, la société reçoit un courrier d’observation avec la conclusion du contrôle. En cas d’anomalies, le courrier notifie les détails de calculs ainsi que le montant du redressement.
  4. La société peut contester le redressement durant un délai de 30 jours.
  5. Passé ce délai, l’URSSAF notifie soit un redressement, le montant de celui-ci doit être réglé dans un délai d’un mois, soit un avis de crédit.

 

Quels documents préparer ?

  • Documents sociaux (Convention collective applicable dans l’entreprise, DPAE, bulletins de salaire, contrats de travail, éléments permettant de reconstituer les bulletins de paie, accords et homologations de ruptures conventionnelles, DSN, bordereaux de cotisations, …)
  • Documents comptables et financiers (Bilan, comptabilité de l’entreprise, factures, écritures comptables, justificatifs de frais, liasses fiscales, DOETH, …)
  • Documents administratifs et juridiques (Conclusion de contrôle fiscal et inspection du travail, contrats et accords liés à l’épargne salariale, rapports commissaire aux comptes, autorisation d’activité partielle, …)

 

Que se passe-t-il en cas de redressement ?

Les cotisations doivent être versées à l’URSSAF dans les 30 jours suivant la réception de la notification.

En cas de nécessité, vous avez la possibilité de demander un délai sur les cotisations patronales.

 

 

Est-il possible de contester la décision du contrôleur ?

Oui. Vous avez 2 mois pour saisir la commission de recours amiable de l’URSSAF, à compter de la notification de la décision. Votre présence devant la commission n’est pas obligatoire et cette démarche est sans frais.

Si vous ne contestez pas la décision de l’URSSAF dans ce délai de 2 mois, celle-ci deviendra définitive.

 

article écrit par Typhaine

21 octobre 2024 par Anne Charlotte Andre 0 Commentaires

La participation et l’intéressement

  • Le Principe

La participation et l’intéressement permettent aux employés de se constituer une épargne salariale en fonction des résultats de l’entreprise.

Encadrées par la loi, certaines de leurs conditions sont directement définies au sein de l’entreprise.

 

L’une comme l’autre sont des rémunérations destinées à tous les employés de l’entreprise. Elles offrent la possibilité de constituer une épargne dans un environnement fiscal avantageux (si celles-ci sont placées sur un Plan d’Epargne Salariale).

 

La participation

Obligatoire pour les sociétés ayant plus de 50 employés, ce dispositif permet aux salariés de profiter d’une partie des bénéfices de l’entreprise.

 

Depuis novembre 2023 et ce pendant 5ans, certaines entreprises devront mettre en place un dispositif de partage de la valeur si elles répondent aux conditions suivantes :

  • Effectif compris entre 11 et 49 salariés
  • Activité exercée sous la forme juridique de société
  • Bénéfice net fiscal au moins égal à 1% des recettes pendant 3 années consécutives

 

Pour les autres entreprises, il est possible de la mettre en place, on parlera alors de participation volontaire.

Son montant peut varier en fonction du salaire, du temps de présence ou être versé de manière uniforme en fonction de l’accord conclu entre l’entreprise et les partenaires sociaux.

 

Il est possible d’ajuster des conditions, mais les modalités de calcul sont imposées par la loi. (Ce calcul repose principalement sur le bénéfice net comptable dégagé au cours de l’exercice).

 

 

En général, pour pouvoir en profiter, le minimum d’ancienneté requis est de 3 mois. Elle est distribuée de façon équitable à tous les employés éligibles quel que soit la nature du contrat de travail.

 

 

L’intéressement

 

Facultatif, l’intéressement est lié à la performance et à l’atteinte des objectifs de l’entreprise.

Chaque année, l’entreprise fixe avec les partenaires sociaux un ou plusieurs objectifs de résultats.

 

Le but étant de mobiliser les salariés à atteindre ses objectifs (mesurables et réalisables).

 

Ce dispositif peut être réparti équitablement pour tous les salariés, ou être proportionnel au temps de travail et/ou du salaire.

Le montant peut varier tous les ans car il est lié à la performance.

 

NB : Un outil de calcul est proposé par l’URSSAF > Accueil – interessement.urssaf.fr

 

  • La mise en place

Mis en place via un accord entre l’entreprise et les représentants du personnel.

Cela se traduit par une convention, un accord collectif ou une décision unilatérale de l’employeur (ou DUE) pour les entreprises de moins de 50 salariés.

Certaines clauses doivent obligatoirement figurer dans l’accord. Aussi il sera également notifié la formule de calcul (notamment pour l’intéressement) et les modalités de répartitions.

L’accord devra être déposé auprès de la Direction Régionale de l’Economie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités (DREETES) www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr

NB : Sans dépôt de l’accord, l’entreprise ne pourra pas bénéficier des exonérations fiscales et sociales liées à la participation.

 

  • Le versement

Les primes d’intéressement et de participation sont versées au plus tard le dernier jour du 5ème mois suivant la clôture de l’exercice comptable.

Le salarié a ensuite 15 jours pour percevoir immédiatement le montant. Auquel cas, celui-ci sera « bloqué » (durée 5ans minimum) sur un plan d’épargne salariale.

  • PEE ou Plan d’Epargne Entreprise
  • PER ou Plan d’Epargne Retraite

 

Depuis juillet 2024, il est possible sous condition, de percevoir des avances pendant l’exercice. Le salarié devra en informé l’employeur et donner son accord sous 15 jours. Une fiche distincte de la fiche de paie détaillera les montants versés ainsi que les modalités.

Le montant maximum versée par l’entreprise ne doit pas excéder 75% du plafond de la sécurité sociale par an et par salarié. (34 776€ en 2024)

 

NB : Des circonstances exceptionnelles permettent de débloquer ces sommes de manière anticipée. (mariage, naissance, divorce, invalidité, surendettement ….etc)

 

  • Avantages pour l’entreprise

Pour les entreprises de moins de 50 salariés, les montants versés au titre de la participation seront exonérés du forfait social.

Pour les autres, ce montant bénéficie d’une exonération totale des cotisations sociales (sauf pour la CSG CRDS) ainsi que de la taxe d’apprentissage et de la participation à la formation continue et à la construction.

 

  • Avantages pour le salarié

Une exonération des cotisations sociales (sauf pour la CSG CRDS) et également d’impôts sur le revenu en cas de « blocage »

article écrit par Charlotte