18 décembre 2024 par Anne Charlotte Andre 0 Commentaires

Effectifs et dépassements de seuil

Qu’est-ce que l’effectifdune entreprise ? 

L’effectif de l’entreprise correspond au nombre de salariés embauchés par l’entreprise à un instant T. Par salariés, on entend toutes personnes ayant un contrat de travail dans la société.

 

L’intérêt de connaitre l’effectif d’une entreprise ?

  • Connaitre la catégorie de l’entreprise

En effet, en fonction de l’effectif de l’entreprise, on peut savoir s’il s’agit d’une microentreprise, PME, ETI, grande entreprise.

 

  • Veiller au respect de la règle de dépassement de seuils

Le code du travail impose aux employeurs des obligations à partir du moment où l’entreprise dépasse un certain seuil.  C’est ce qu’on appelle le dépassement des seuils d’effectif.

  • Il peut s’agir d’obligations légales comme, l’obligation de mettre en place le règlement intérieur (50 salariés), d’organiser des élections CSE (50 salariés), d’effectuer la déclaration des Travailleurs Handicapés (20salariés) etc…

 

  • Il peut s’agir d’obligation financière puisqu’en fonction du seuil, l’employeur est redevable, exonéré ou soumis à l’application de taux réduits, de cotisations sociales.

Les cotisations concernées par le dépassement du seuil sont disponibles sur le site de L’URSSAF.

Il est à noter que l’entreprise doit atteindre ou dépasser le seuil pendant 5 années consécutives pour être redevable de ces cotisations. Si l’effectif repasse en dessous du seuil pendant un an, l’entreprise est de nouveau exonérée et rebénéficie de la neutralisation de 5 ans en cas de nouveau dépassement de seuil.

Comment calculer les effectifs d’une entreprise ?

  • Quel effectif ?

Dans un premier temps, il faut se poser la question de savoir, quel type d’effectif, souhaitons-nous calculer ?

Effectivement, en fonction de la raison pour laquelle vous devez le calculer ou l’usage que vous allez en faire, il est possible de calculer, l’effectif mensuel, global, par établissement, par entreprise ou annuel.

Le plus courant est l’effectif moyen annuel de l’entreprise qui sert à calculer la moyenne des effectifs de chaque mois de l’année N-1. C’est cet effectif qui est utilisé par l’URSSAF et qui permet de savoir quelles cotisations sont applicables à l’entreprise.

 

  • Quels sont les effectifs à prendre en compte ?

Tous les salariés ne sont pas à prendre en compte dans le calcul de l’effectif.

  • Salariés exclus du calcul : CDD de remplacement d’un salarié absent, travailleurs temporaires de remplacement d’un salarié absent, Contrats CUI, CIE et CAE, Stagiaires, personnes en alternance, dirigeants sans contrat de travail, personnes handicapées employées par un centre d’aide par le travail.

 

  • Tous les autres salariés sont inclus, c’est le cas, des cdi, cdd pour autre motif que remplacement, intérimaires pour autre motif que le remplacement d’un salarié absent, salariés à temps partiel, salariés au forfait (jours et heures), intermittents, travailleurs à domicile, mandataires sociaux ayant un contrat de travail, etc…

 

Attention cependant, car les salariés ne comptent pas tous 1 part. En effet, il faut comptabiliser un salarié au prorata de son temps de travail ce qui vaut à calculer son équivalent temps plein. (ETP)

 

par Salha Basti

18 décembre 2024 par Anne Charlotte Andre 0 Commentaires

Repos compensateur Obligatoire dans le Transport Routier de Marchandises

Qu’est-ce que le repos Compensateur Obligatoire ? 

Le repos compensateur Obligatoire s’applique lorsqu’un salarié a effectué des heures supplémentaires qui dépassent le contingent annuel fixé par la Loi ou la Convention collective applicable. Il s’agit d’une disposition d’ordre public à laquelle il ne peut pas être dérogé

 

Quelles sont les heures ouvrant droit au repos compensateur Obligatoire ?

  • Les heures prises en compte pour le calcul du contingent annuel d’heures supplémentaires sont celles accomplies au-delà de la durée légale. ll s’agit de prendre en compte toutes les heures réellement travaillées « temps de travail effectif ».

 

  • Sont donc exclues :
  • Les heures de valorisation de cp, jours fériés, heures de récupération
  • Les heures pour absence évènement familial
  • Les heures d’astreinte sauf les heures d’intervention
  • Les heures de pause rémunérées
  • Les absences paternité, maternité, arrêt de travail

 

 

Qui a droit au Repos Compensateur Obligatoire ?

  • Le personnel Sédentaire 

Le contingent annuel d’heures supplémentaire pour le personnel sédentaire est de 130h.

Ainsi, après 130 heures supplémentaires par an, le repos est égal à 50 % des heures effectuées au-delà de 35 heures hebdomadaires pour les entreprises de 20 salariés et moins, alors qu’il est égal à 100 % des heures effectuées au-delà de 35 heures hebdomadaires pour les entreprises de plus de 20 salariés.

  • Le personnel roulant

Pour le personnel roulant, le calcul se fait au trimestre.  Le nombre de jour de repos varie en fonction du nombre d’heures effectuées au trimestre et de la catégorie du salarié.

 

Quand et comment prendre son Repos Compensateur Obligatoire ?

  • Le droit au repos compensateur obligatoire est réputé ouvert à partir du moment où le salarié a accumulé au moins 7 heures (sédentaires) ou 1 journée (roulant). Son utilisation doit se faire dans un délai maximum de 2 mois, suivant l’ouverture du droit, sous réserve des dispositions des articles D. 3121-21 et D. 3121-22

 

  • Le salarié adresse sa demande de repos au moins 1 semaine à l’avance. Il doit préciser la date et la durée du repos. L’employeur a 7 jours pour y répondre. Le repos doit être pris sous forme de journée ou demi-journée. L’absence de demande de prise de la COR par le salarié ne peut entraîner la perte de son droit au repos
  • Dans ce cas, l’employeur lui demande de prendre effectivement ses repos dans un délai maximum d’un an.

Le repos compensateur obligatoire est assimilé à une période de travail effectif pour le calcul des droits du salarié.

Il donne lieu à une indemnisation qui n’entraîne aucune diminution de rémunération par rapport à celle que le salarié aurait perçue s’il avait accompli son travail.

En cas de départ du salarié, avant que le repos n’ait pu être utilisé une indemnité compensatrice (ayant la qualité de salaire) lui est versée.

 

écrit par Salha BASTI

 

18 décembre 2024 par Anne Charlotte Andre 0 Commentaires

Le mandataire social

Un mandataire social est une personne désignée pour représenter légalement une entreprise ou une organisation, généralement dans le cadre de sa gestion. Ce rôle est souvent exercé par des dirigeants comme le président, le directeur général, ou le gérant d’une société. Il peut s’agir de personnes physiques ou, dans certains cas, d’une personne morale, selon la structure juridique de l’entreprise (SARL, SA, SAS, etc.).

Responsabilités :

  • Représentation légale : Le mandataire social représente l’entreprise vis-à-vis des tiers (clients, fournisseurs, administration, etc.). Il engage la société par ses actes.
  • Gestion : Il est responsable de la gestion courante de l’entreprise, ce qui inclut la prise de décisions stratégiques, la mise en œuvre de la politique de l’entreprise et le suivi de son activité.
  • Obligations légales : Il doit respecter les obligations légales et fiscales, assurer la bonne tenue des comptes, et parfois rendre des comptes à l’assemblée générale des actionnaires ou à un conseil d’administration.

Limites et responsabilités :

  • Le mandataire social peut être tenu responsable des actes qu’il commet dans le cadre de ses fonctions, notamment en cas de faute de gestion ou de non-respect des obligations légales.
  • En fonction de la structure juridique de la société, les pouvoirs du mandataire social peuvent être plus ou moins étendus. Par exemple, dans une SAS, les statuts peuvent définir les attributions spécifiques du président et des autres dirigeants.

Le bulletin de paie d’un mandataire social dépend de son statut juridique, de la structure de l’entreprise et des rémunérations qu’il perçoit. En effet, le mandataire social n’a pas le même régime salarial qu’un salarié classique, car il occupe un rôle dirigeant et a souvent un statut spécifique (comme président, directeur général, gérant, etc.).

 

Ci-dessous un aperçu des éléments à prendre en compte pour établir un bulletin de paie pour un mandataire social :

 

  1. Statut du mandataire social
  • Société par actions simplifiée (SAS) :
    Le président d’une SAS ou d’une SASU est un mandataire social. Si le président est rémunéré, il est assimilé à un salarié pour la couverture sociale, mais il ne cotise pas pour le chômage (il relève du régime des assimilés salariés).
  • Société anonyme (SA) :
    Le président et/ou directeur général d’une SA sont des mandataires sociaux. S’ils sont rémunérés, ils sont également considérés comme des assimilés salariés, mais comme les présidents de SAS, ils ne cotisent pas à l’assurance chômage.
  • Société à responsabilité limitée (SARL) :
    Le gérant d’une SARL peut être majoritaire (et donc assimilé à un travailleur non salarié, TNS) ou minoritaire/égalitaire (et dans ce cas, il peut être assimilé salarié s’il reçoit une rémunération et est inscrit en tant qu’« assimilé salarié »).
  • Autres structures (Société par actions, etc.) :
    Le régime de cotisations sociales varie selon les entreprises. Par exemple, dans une SNC ou une SCS, les mandataires sociaux sont souvent des travailleurs non salariés.

 

2.    Les éléments du bulletin de paie d’un mandataire social :

Si le mandataire social est rémunéré, son bulletin de paie comportera des éléments spécifiques :

a. Identité de l’entreprise et du mandataire social :

  • Nom de l’entreprise, SIREN, adresse.
  • Identité du mandataire social : nom, prénom, fonction (président, directeur général, gérant, etc.).

b. Rémunération brute :

  • Le salaire brut doit être indiqué sur le bulletin, avec le détail des sommes perçues par le mandataire social (fixe, variable, primes, avantages en nature, etc.).

c. Cotisations sociales :

  • Cotisations à l’URSSAF : En tant qu’assimilé salarié, le mandataire social devra payer des cotisations pour la retraite, la santé, et la prévoyance, mais pas pour le chômage.
  • Le calcul des cotisations de sécurité sociale peut différer par rapport à un salarié classique.
  • Le taux de cotisation est généralement plus élevé que pour un salarié classique, en raison de l’absence de cotisations chômage.

Exemples de cotisations :

    • Assurance maladie, maternité, invalidité, décès.
    • Retraite de base et complémentaire.
    • CSG/CRDS.

3. Particularités fiscales et sociales :

Les mandataires sociaux n’ont pas le même régime fiscal que les salariés :

  • La rémunération des mandataires sociaux est soumise à l’impôt sur le revenu (IR) dans la catégorie des traitements et salaires.
  • En revanche, le président d’une SAS ou le gérant d’une SARL majoritaire (si non rémunéré) relève du régime des travailleurs non salariés (TNS) et ne perçoit donc pas de bulletin de paie dans le cas où il n’est pas rémunéré.

En résumé ; Le bulletin de paie d’un mandataire social dépend de son statut et de la structure de l’entreprise. Lorsqu’il est rémunéré, il suit les principes des bulletins de salaire classiques, mais avec des particularités liées à son statut d’assimilé salarié (sans droit à l’indemnité chômage, par exemple) ou de travailleur non salarié.

Les cotisations sociales sont donc adaptées en conséquence, et le mandataire social peut bénéficier de certaines exonérations ou avantages spécifiques selon son rôle dans l’entreprise. Il est judicieux de se rapprocher d’un conseiller juridique afin de valider ce statut et toutes ses particularités.

 

écrit par Salha Basti

 

 

21 octobre 2024 par Anne Charlotte Andre 0 Commentaires

Le congé maternité 

Le congé maternité est accordé à toute salariée enceinte soumise à un contrat de travail, qu’il s’agisse d’un CDI ou d’un CDD.

Ce congé débute en principe avant l’accouchement et se poursuit sur une durée déterminée en fonction de la situation familiale, des particularités de la grossesse et des conditions de naissance de l’enfant.

Le congé maternité commence au minimum 6 semaines avant la date prévue de l’accouchement.

Il est divisé en 2 périodes distinctes :

  • Le congé prénatal
  • Le congé postnatal.

La durée de ces différentes périodes est variable et dépend de certains éléments contextuels, notamment du nombre d’enfants à naître et des enfants à charge.

 Il est possible de reporter son congé prénatal dans la limite de 3 semaines max après avis favorable du médecin.

Attention, si la salariée enceinte bénéficie d’un arrêt maladie pendant le congé maternité prénatal qu’elle a choisi de reporter, le report est annulé et donc le congé débute au 1er jour de l’arrêt maladie

Il est possible d’anticiper son congé prénatal de 2 semaines max si c’est le 3ème enfant ou 4 semaines s’il s’agit d’une naissance multiple.

Le congé postnatal sera alors amputé de la durée supplémentaire accordée au congé prénatal.

Exemple: une salariée enceinte de son 3ème enfant pourra ainsi débuter son congé maternité 10 semaines avant l’accouchement (au lieu des 8 sem), mais il sera réduit à 16 semaines post-accouchement (au lieu des 18 sem).

 

1 – La durée du congé maternité
 Situation familiale  Durée du congé prénatal  Durée du congé postnatal  Période totale du congé maternité
1er enfant 6 semaines 10 semaines 16 semaines
2ème enfant 6 semaines 10 semaines 16 semaines
3ème enfant ou plus 8 semaines 18 semaines 26 semaines
Naissance de jumeaux 12 semaines 22 semaines 34 semaines
Naissance de triplés ou plus 24 semaines 22 semaines 46 semaines

 

2 – Les cas particuliers ayant une incidence sur la durée du congé maternité

 

  • Congé pathologique :

Une salariée malade du fait de sa grossesse ou à la suite de son accouchement a droit à un allongement de son congé maternité à condition d’avoir un certificat médical.

  • Allongement de 2 semaines avant la date présumée de l’accouchement
  • Allongement de 4 semaines après l’accouchement

 

  • L’accouchement prématuré:

En théorie, l’accouchement prématuré ne devrait pas avoir d’incidence sur la durée du congé puisque si le congé prénatal est écourté, le congé postnatal est allongé d’autant.

L’allongement du congé est possible si:

  • l’enfant est né plus de 6 semaines avant la date prévue
  • L’hospitalisation de l’enfant né prématuré s’avère obligatoire

La durée du temps supplémentaire correspond au nombre de jours écoulé entre la date effective d’accouchement et la date initialement prévue pour le début du congé prénatal

 

  • Le décès de la mère pendant le congé post-natal:

Si la mère décède pendant la période de congé postnatal, le père de l’enfant peut se substituer dans ses droits. Il bénéficie de l’entièreté du congé postnatal et des indemnités journalières accordées à la mère. Mais pour cela, le père de l’enfant devra cependant cesser toute activité professionnelle le temps de ce congé, informer son employeur du motif de son absence et lui indiquer la date à laquelle il compte reprendre le travail.

 

  • Le décès de l’enfant:

En cas de décès de l’enfant, la mère bénéficie :

  • d’un arrêt maladie pour la durée prescrite par son médecin si l’enfant n’est pas né vivant ou s’il est décédé alors qu’il était né avant 22 semaines d’aménorrhée ou que son poids de naissance était inférieur à 500 grammes ;
  • du congé maternité pour la durée du repos observé si l’enfant n’est pas né vivant ou s’il est décédé alors qu’il était né à partir de la 22e semaine d’aménorrhée ou que le poids de l’enfant à la naissance est d’au moins 500 grammes.

 

  • La rémunération du congé maternité

 

Lors de son congé maternité, le contrat de la salariée est suspendu pendant toute la durée du congé. Cependant la salariée acquiert les mêmes droits et avantages que les autres salariés (ancienneté, prime, etc..).

S’agissant de sa rémunération, celle-ci va percevoir le montant de ses indemnités journalières directement par la CPAM. S’agissant du maintien de salaire, celui-ci n’est obligatoire que si la convention collective le prévoit.

Dans la convention collective des transports routiers de marchandises, il est prévu un maintien de 36 jours à 100%.

 

article écrit par Salha B.

 

 

 

21 octobre 2024 par Anne Charlotte Andre 0 Commentaires

Le contrôle URSSAF

En quoi consiste le contrôle URSSAF ?

L’URSSAF est chargé de collecter les cotisations sociales des entreprises. Elle a également pour mission de contrôler le bon fonctionnement du calcul et du versement de ces cotisations.

En cas de non-respect de la réglementation fiscale, le contrôleur a pour but de rectifier les erreurs de paiement des cotisations.

Vous avez la possibilité d’être assisté par le conseil de votre choix.

Les éléments des 3 dernières années seront contrôlées.

 

Quelles sont les étapes ?

  1. Vous recevez un avis de contrôle comportant la date de celui-ci, le nom du contrôleur et la liste des documents à fournir 15 jours avant le rendez-vous.
  2. L’inspecteur examine les éléments fournis, soit sur place, pour les entreprises de plus de 11 salariés. Soit à distance, pour les entreprises de moins de 11 salariés.
  3. Après le contrôle, la société reçoit un courrier d’observation avec la conclusion du contrôle. En cas d’anomalies, le courrier notifie les détails de calculs ainsi que le montant du redressement.
  4. La société peut contester le redressement durant un délai de 30 jours.
  5. Passé ce délai, l’URSSAF notifie soit un redressement, le montant de celui-ci doit être réglé dans un délai d’un mois, soit un avis de crédit.

 

Quels documents préparer ?

  • Documents sociaux (Convention collective applicable dans l’entreprise, DPAE, bulletins de salaire, contrats de travail, éléments permettant de reconstituer les bulletins de paie, accords et homologations de ruptures conventionnelles, DSN, bordereaux de cotisations, …)
  • Documents comptables et financiers (Bilan, comptabilité de l’entreprise, factures, écritures comptables, justificatifs de frais, liasses fiscales, DOETH, …)
  • Documents administratifs et juridiques (Conclusion de contrôle fiscal et inspection du travail, contrats et accords liés à l’épargne salariale, rapports commissaire aux comptes, autorisation d’activité partielle, …)

 

Que se passe-t-il en cas de redressement ?

Les cotisations doivent être versées à l’URSSAF dans les 30 jours suivant la réception de la notification.

En cas de nécessité, vous avez la possibilité de demander un délai sur les cotisations patronales.

 

 

Est-il possible de contester la décision du contrôleur ?

Oui. Vous avez 2 mois pour saisir la commission de recours amiable de l’URSSAF, à compter de la notification de la décision. Votre présence devant la commission n’est pas obligatoire et cette démarche est sans frais.

Si vous ne contestez pas la décision de l’URSSAF dans ce délai de 2 mois, celle-ci deviendra définitive.

 

article écrit par Typhaine

21 octobre 2024 par Anne Charlotte Andre 0 Commentaires

La participation et l’intéressement

  • Le Principe

La participation et l’intéressement permettent aux employés de se constituer une épargne salariale en fonction des résultats de l’entreprise.

Encadrées par la loi, certaines de leurs conditions sont directement définies au sein de l’entreprise.

 

L’une comme l’autre sont des rémunérations destinées à tous les employés de l’entreprise. Elles offrent la possibilité de constituer une épargne dans un environnement fiscal avantageux (si celles-ci sont placées sur un Plan d’Epargne Salariale).

 

La participation

Obligatoire pour les sociétés ayant plus de 50 employés, ce dispositif permet aux salariés de profiter d’une partie des bénéfices de l’entreprise.

 

Depuis novembre 2023 et ce pendant 5ans, certaines entreprises devront mettre en place un dispositif de partage de la valeur si elles répondent aux conditions suivantes :

  • Effectif compris entre 11 et 49 salariés
  • Activité exercée sous la forme juridique de société
  • Bénéfice net fiscal au moins égal à 1% des recettes pendant 3 années consécutives

 

Pour les autres entreprises, il est possible de la mettre en place, on parlera alors de participation volontaire.

Son montant peut varier en fonction du salaire, du temps de présence ou être versé de manière uniforme en fonction de l’accord conclu entre l’entreprise et les partenaires sociaux.

 

Il est possible d’ajuster des conditions, mais les modalités de calcul sont imposées par la loi. (Ce calcul repose principalement sur le bénéfice net comptable dégagé au cours de l’exercice).

 

 

En général, pour pouvoir en profiter, le minimum d’ancienneté requis est de 3 mois. Elle est distribuée de façon équitable à tous les employés éligibles quel que soit la nature du contrat de travail.

 

 

L’intéressement

 

Facultatif, l’intéressement est lié à la performance et à l’atteinte des objectifs de l’entreprise.

Chaque année, l’entreprise fixe avec les partenaires sociaux un ou plusieurs objectifs de résultats.

 

Le but étant de mobiliser les salariés à atteindre ses objectifs (mesurables et réalisables).

 

Ce dispositif peut être réparti équitablement pour tous les salariés, ou être proportionnel au temps de travail et/ou du salaire.

Le montant peut varier tous les ans car il est lié à la performance.

 

NB : Un outil de calcul est proposé par l’URSSAF > Accueil – interessement.urssaf.fr

 

  • La mise en place

Mis en place via un accord entre l’entreprise et les représentants du personnel.

Cela se traduit par une convention, un accord collectif ou une décision unilatérale de l’employeur (ou DUE) pour les entreprises de moins de 50 salariés.

Certaines clauses doivent obligatoirement figurer dans l’accord. Aussi il sera également notifié la formule de calcul (notamment pour l’intéressement) et les modalités de répartitions.

L’accord devra être déposé auprès de la Direction Régionale de l’Economie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités (DREETES) www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr

NB : Sans dépôt de l’accord, l’entreprise ne pourra pas bénéficier des exonérations fiscales et sociales liées à la participation.

 

  • Le versement

Les primes d’intéressement et de participation sont versées au plus tard le dernier jour du 5ème mois suivant la clôture de l’exercice comptable.

Le salarié a ensuite 15 jours pour percevoir immédiatement le montant. Auquel cas, celui-ci sera « bloqué » (durée 5ans minimum) sur un plan d’épargne salariale.

  • PEE ou Plan d’Epargne Entreprise
  • PER ou Plan d’Epargne Retraite

 

Depuis juillet 2024, il est possible sous condition, de percevoir des avances pendant l’exercice. Le salarié devra en informé l’employeur et donner son accord sous 15 jours. Une fiche distincte de la fiche de paie détaillera les montants versés ainsi que les modalités.

Le montant maximum versée par l’entreprise ne doit pas excéder 75% du plafond de la sécurité sociale par an et par salarié. (34 776€ en 2024)

 

NB : Des circonstances exceptionnelles permettent de débloquer ces sommes de manière anticipée. (mariage, naissance, divorce, invalidité, surendettement ….etc)

 

  • Avantages pour l’entreprise

Pour les entreprises de moins de 50 salariés, les montants versés au titre de la participation seront exonérés du forfait social.

Pour les autres, ce montant bénéficie d’une exonération totale des cotisations sociales (sauf pour la CSG CRDS) ainsi que de la taxe d’apprentissage et de la participation à la formation continue et à la construction.

 

  • Avantages pour le salarié

Une exonération des cotisations sociales (sauf pour la CSG CRDS) et également d’impôts sur le revenu en cas de « blocage »

article écrit par Charlotte

 

 

 

15 septembre 2024 par Anne Charlotte Andre 0 Commentaires

Abandon de poste et démission, comment les différencier ?

En principe, la démission et l’abandon de poste ne se confondent pas. Cependant, avec la loi « marché du travail » et son décret d’application entré en vigueur le 19/04/2023 qui stipule que « tout salarié qui abandonne volontairement son poste peut désormais être présumé démissionnaire », la distinction entre la démission et l’abandon de poste peut s’avérer délicate.

Principe

Pour rappel, dans une démission, le salarié manifeste de façon claire et non équivoque sa volonté de rompre son contrat de travail. Cette volonté peut se manifester par l’envoi d’une lettre de démission en recommandé avec accusé de réception, mais aussi par une annonce verbale si elle ne laisse aucune ambiguïté quant à l’intention du salarié de démissionner. En principe, la présomption de démission n’existe pas.

Dans un abandon de poste, le salarié s’absente de façon prolongée de son poste de travail sans avoir l’autorisation de son employeur et sans l’avoir prévenu. Auparavant, cette situation ne pouvait être assimilée à une démission puisque celle-ci devait être claire et non équivoque. L’employeur n’avait nul autre choix que de licencier le salarié pour faute qui touchait ainsi le chômage.

Depuis le décret d’application du 19/04/2023, la procédure de licenciement n’est plus la seule réponse à donner face à un salarié qui a volontairement abandonné son poste puisque l’employeur peut faire jouer une présomption de démission.

 

 

I La présomption de démission, qu’est-ce que c’est, quelle est la démarche à suivre ?

La présomption de démission est d’être convaincu jusqu’à la preuve du contraire que le salarié est démissionnaire, qu’il souhaite la rupture de son contrat de travail.

Pour que l’abandon de poste puisse être assimilé à une démission, il faut respecter plusieurs conditions :

  • La procédure de mise en demeure de se justifier

Tout d’abord, il convient d’attendre un délai raisonnable de 2 jours à compter du début de l’absence, avant d’envoyer la mise en demeure.

Passé ce délai, l’employeur devra envoyer une mise en demeure au salarié.

Celle -ci doit respecter un certain formalisme :

  • Être envoyée par lettre recommandée ou par lettre remise en main propre contre décharge.
  • Demander au salarié de justifier son absence ;
  • Reprendre son poste dans le délai imparti (qui ne peut pas être inférieur à 15 jours pour la présomption de démission).
  • Préciser les conséquences en cas de refus du salarié de reprendre son poste avant l’expiration du délai.
  • S’assurer que l’absence n’est pas due à un motif légitime

Toutes les absences ne sont pas des abandons de poste, c’est notamment le cas pour les consultations en urgence d’un médecin, justifiée par l’état de santé du salarié, décès d’un proche, exercice du droit de retrait, exercice du droit de grève.

L’employeur doit donc s’assurer du motif de l’absence avant de présumer que le salarié est démissionnaire.

  • Respecter un délai de 15 jours minimum avant de présumer la démission

Le décret prévoit que le délai imparti au salarié pour justifier son absence ou reprendre son poste ne peut pas être inférieur à 15 jours.

Ce délai commence à courir à compter de la date de présentation de la lettre de mise en demeure. Il est décompté en jours calendaires, c’est-à-dire week-end et jours fériés compris.

Ainsi, le salarié qui ne justifie pas de son absence ou ne reprend pas le travail dans le délai d’au moins 15 jours qui lui a été imparti par l’employeur dans la mise en demeure est présumé démissionnaire à l’expiration de ce délai.

 

  • Respecter un préavis

Si, malgré la mise en demeure et à l’issue du délai imparti, le salarié refuse de reprendre son poste de travail ou ne répond pas à l’employeur, il est considéré comme démissionnaire.

Dans ce cas, comme pour toute démission, le salarié doit exécuter une période de préavis. Selon les réponses du ministère du Travail, le préavis commence à courir à compter du dernier jour fixé par l’employeur pour la reprise du poste du salarié.

L’employeur a la possibilité de dispenser le salarié d’exécuter son préavis et de rompre immédiatement le contrat de travail. Il devra alors verser une indemnité compensatrice de préavis. Le montant de celle-ci correspond aux salaires qu’il aurait dû percevoir s’il avait effectué son préavis.

  • Rompre le contrat de travail

En principe, à l’issue du délai de préavis, le contrat de travail du salarié est rompu. En l’absence de préavis, le contrat est alors rompu immédiatement après le délai fixé par l’employeur.

Dans tous les cas, l’employeur doit remettre au salarié les documents de fin de CDI ou de CDD. Il s’agit des documents suivants ; le certificat de travail, l’attestation employeur, le reçu pour solde de tout compte.

Par ailleurs, l’envoi des documents de fin de contrat n’est pas obligatoire mais l’employeur est tenu de les mettre à disposition du salarié. Toutefois, l’envoi de ces documents par l’employeur est fortement recommandé.

En outre, l’employeur doit préciser sur les documents de fin de contrat et sur la déclaration sociale nominative (DSN) que le motif de rupture du contrat de travail est une démission.

 

II Quelles sont les conséquences de la présomption de démission

La présomption de démission du salarié entraîne des conséquences sur le droit au chômage du salarié.

En principe, le salarié qui démissionne n’a pas droit à l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) sauf en cas de démission légitime.

Ainsi, l’abandon de poste malgré la mise en demeure de l’employeur étant considéré comme une démission, le salarié ne peut pas bénéficier du chômage.

8 septembre 2024 par Anne Charlotte Andre 0 Commentaires

La saisie arrêt (ou saisie sur salaire/saisie sur rémunération)

 

  • Qu’est-ce que c’est ?

La saisie arrêt (ou saisie sur salaire/saisie sur rémunération) consiste à prélever une partie du salaire d’un salarié, quel que soit son contrat de travail, pour rembourser sa dette.

Le salarié ne reçoit plus qu’une partie de son salaire.

L’employeur, quant à lui, verse directement une partie de la rémunération du salarié au créancier.

L’employeur est informé par notification d’un acte de saisie (ou avis de saisie). En aucun cas le créancier ne peut s’adresser directement à l’employeur pour demander une saisie.

 

S’il s’agit d’une pension alimentaire, l’acte de saisie peut être fait directement par un commissaire de justice.

 

Les services du Trésor Public, quant à eux, peuvent utiliser un avis à tiers-détenteur, pour obtenir le recouvrement de la dette.

 

  • Obligations de l’employeur

Dans les 15 jours, l’employeur doit informer le créancier :

  • De la situation de son salarié dans l’entreprise (CDD ou CDI)
  • Des éventuelles autres saisies en cours concernant ce salarié

Tous les mois, l’employeur doit verser au greffe du tribunal, la somme saisissable, sans interruption jusqu’à la fin de saisie notifiée par le greffier.

Dans le cas d’un avis à tiers détenteur, le versement doit s’effectuer dans les 30 jours.

L’employeur qui ne ferait pas ces versements peut être condamné à rembourser personnellement la dette de son salarié.

Dans le cas d’un changement pouvant suspendre ou mettre fin à la saisie (arrêt maladie du salarié, départ du salarié de l’entreprise), l’employeur doit informer le tribunal dans un délai de 8 jours.

L’employeur qui n’informerait pas le greffe du tribunal encourt jusqu’à 10 000€ d’amende. Il peut également être condamné à verser des dommages et intérêts.

Eléments pris en compte dans le calcul de la saisie

La plupart du temps, le montant du revenu saisissable se calcule à partir du cumul des salaires nets perçus au cours des 12 mois précédant l’acte de saisie.

Ainsi, le revenu saisissable se compose des sommes suivantes :

  • Salaire (déduction faite de la CSG, de la CRDS et du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu)
  • Majorations de salaire pour heures supplémentaires
  • Avantages en nature

Mais également des éléments suivants :

  • Allocations complémentaires versées en cas de réduction d’horaire (chômage, partiel, passage temporaire à mi-temps)
  • Allocation de retour à l’emploi (ARE)
  • Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa)
  • Indemnités chômage (allocations, aides ainsi que toute autre prestation versée par France Travail)
  • Indemnité de départ volontaire à la retraite
  • Indemnités journalières de maladie, de maternité et d’accident du travail
  • Pensions et rentes viagères d’invalidité
  • Pensions de retraite et pensions de réversion

 

  • Eléments non pris en compte dans le calcul de la saisie

A l’inverse, certaines sommes ne sont pas saisissables :

  • Allocation aux adultes handicapés (AAH) et majoration pour la vie autonome (MVA), sauf pour le paiement des frais d’entretien de la personne handicapée
  • Allocation personnalisée d’autonomie (Apa)
  • Allocation de solidarité spécifique (ASS)
  • Indemnités en capital ou rentes pour accident de travail
  • Indemnités de départ consécutif à la situation économique de l’entreprise
  • Indemnités de licenciement
  • Indemnités de mise à la retraite
  • Indemnités représentatives de frais professionnels
  • Indemnités de rupture conventionnelle
  • Prime d’activité
  • Primes de participation et d’intéressement
  • Revenu de solidarité active (RSA)

 

 

  • Calcul du bulletin avec une saisie
  • Cas général :

 

Seule une fraction de la rémunération saisissable peut être retenue par l’employeur.

Cette part saisissable est déterminée par un barème qui prend en compte le niveau de la rémunération et les charges de famille du salarié (époux, partenaire de Pacs ou concubin, enfants à charge et ascendants dont les ressources sont inférieures à 635,71 €, correspondant au montant forfaitaire du RSA).

 

Il est donc indispensable de renseigner le nombre de personnes à charge du salarié.

Le calcul doit s’effectuer sur le salaire net après déduction du prélèvement à la source.

Une somme minimale doit obligatoirement être laissée au salarié. Cette fraction insaisissable correspond au montant du RSA pour une personne seule (sans tenir compte du nombre de personnes à charge), soit 635,71 €.

 

  • Cas d’une pension alimentaire :

La totalité de la rémunération saisissable peut être retenue, à l’exception du montant correspondant au RSA, soit 635,71€.

 

  • Cas de créanciers multiples

En présence de plusieurs créanciers, l’employeur doit respecter l’ordre décroissant des retenues (du prioritaire au moins important) :

  • Pension alimentaire
  • Impôts et taxes
  • Condamnations pénales
  • Créances inférieures à 500 €
  • Autres créances d’un montant supérieur à 500 €

 

  • Fin d’une saisie sur salaire

Une saisie arrêt se clôture par la réception d’une mainlevée, un document délivré par le créancier stipulant qu’il renonce à la saisie des rémunérations.

Ce document intervient soit à la suite d’un accord entre le débiteur et le créancier, soit après que la dette a été intégralement remboursée.

La mainlevée de la saisie est notifiée à l’employeur dans les 8 jours qui suivent la décision du juge.

8 septembre 2024 par Anne Charlotte Andre 0 Commentaires

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L’incidence de l’arrêt de travail sur la prise des congés payés

Il convient d’aborder le traitement des jours de congés payés qui n’ont pu être pris en raison d’un arrêt de travail. Est-ce que ceux-ci sont reportés ou annulés ?

Cela dépend si vous tombez malade avant votre départ en congé payé ou est-ce que l’arrêt de travail intervient pendant vos congés payés.

  1. Salarié tombe malade avant le départ en congés payés

 

Si le salarié est en arrêt maladie (maladie non-professionnelle, maladie professionnelle ou accident du travailavant son départ prévu en congé, il conserve ses jours de congés.

Le salarié aura droit au report de 15 mois de ses congés payés après la date de reprise du travail à la suite de sa maladie.

Les congés payés acquis non pris ne sont donc pas perdus.

L’employeur doit accorder aux salariés une nouvelle période de congés, que ce soit durant la période de prise de congés en cours dans l’entreprise ou au-delà.

En cas de rupture du contrat de travail, vous avez droit à une indemnité compensatrice de congés payés acquis non pris.

 

  1. Salarié tombe malade pendant ses congés payés

 

Si le salarié est en arrêt maladie (maladie non-professionnelle, maladie professionnelle ou accident du travail) pendant ses congés payés, il n’y aura pas de report ou de la prolongation de vacances.

Attention, l’employeur doit s’acquitter de son obligation de transmettre l’attestation de salaire à la CPAM afin que cette dernière puisse indemniser le salarié au titre de la maladie et ceci indépendamment du fait que le salarié soit indemnisé par l’employeur au titre de ses congés payés.

Cependant, il faut distinguer 2 situations :

 

 

  • L’arrêt maladie se termine avant la fin des congés payés

Dans cette hypothèse, le salarié reprend son travail à la date de fin de ses congés payés.

Le congé n’est pas prolongé de la durée de la maladie.

 

  • Votre arrêt maladie se termine après la fin de vos congés payés

Le salarié reprend son travail à la fin de son arrêt maladie.

Le congé n’est pas prolongé de la durée de la maladie.